e Bureau international de l'Heure

Cataloguer, c'est bien. Les catalogues reposent sur la mesure précise des positions stellaires sur le ciel, déclinaison, et ascension droite. Cela exige des instruments de qualité, lunettes méridiennes, voire, plus récemment astrolabes de Danjon, ou tube zénithaux, visuels ou photographiques. Mais la mesure du temps est une technique complémentaire non moins exigeante. On a vu, aux XVIIe et XVIIIe siècles, les astronomes se préoccuper des horloges à pendules, des horloges à ressort, tant pour conserver le temps au cours des longues expéditions maritimes que pour déterminer l'ascension droite des étoiles étudiées. Le besoin de coordonner, à l'échelle internationale, la détermination du temps apparaît au XIXe siècle comme une évidence. Bigourdan, et Benjamin Baillaud œuvrent donc activement pour la standardisation de l'heure. Baillaud, alors directeur de l'Observatoire de Paris, devient en 1912 le président fondateur du Bureau international de l'heure (BIH), à l'issue de la première Conférence internationale de l'heure radiotélégraphique. Le BIH est installé à l'Observatoire de Paris. Une convention est préparée; mais la guerre mondiale de 1914-1918 interrompt les travaux. En 1919, le BIH devient le corps exécutif de la Commission internationale de l'Heure, l'une des commissions de l'UAI, qui vient d'être fondée. En 1987, les tâches du BIH en vue de la détermination du Temps Astronomique International (TAI) sont dévolues au BIPM (Bureau international des poids et mesures), à Sèvres.