l'instar d'un Talleyrand, bien des savants, dont les astronomes de l'Académie Lalande, ou Laplace, s'étaient contentés de "vivre". Les savants sont devenus suspects, malgré les espoirs placés dans la Révolution, et le culte public voué à la Raison. L'Académie elle-même doit interrompre ses travaux à la suite du décret de dissolution du 8 août 1793, -une semaine après le décret de définition du mètre provisoire. La brutalité du décret de dissolution est atténuée par l'esprit assez ouvert de Lakanal, président du Comité de l'instruction publique; mais qui ne réussit cependant pas à empêcher la mise de scellés sur les locaux de l'Académie. Dans sa lettre à Lakanal du 10 août 1793, Lavoisier l'informe que les membres de l'Académie des sciences, dissoute, ont créé un club libre et populaire pour s'occuper de "ce qui s'occupe des sciences". Ce fut la Société Philomathique de Paris, qui existe toujours aujourd'hui.

ais, après Thermidor, il est nécessaire de reconstruire. Les savants sont toujours là. Lalande, Laplace, Lagrange poussent discrètement les politiques à rétablir ou plutôt à re-créer, voire à créer, les institutions scientifiques officielles.