Nouveau Rapport « Évaluation des enseignants-chercheurs, des chercheurs, de leurs équipes et de leurs projets scientifiques dans le contexte de la science ouverte »

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Rapport du Comité Évaluation et science ouverte de l’Académie des sciences (CoÉSO)

25.03.2025
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Rapport CoÉSO

Le partage des avancées de la science et produits de la recherche (publications, données, logiciels, protocoles, etc.) garantit une meilleure diffusion des découvertes, plus rapidement et au plus grand nombre. En soumettant les résultats et les données scientifiques à la discussion et à la critique d’un public plus large et varié, ce partage garantit plus de rigueur et d’éthique à la recherche. La communauté des scientifiques est ainsi généralement très favorable au principe de la science ouverte, qui offre un accès gratuit et libre aux résultats de la recherche. Cependant, un frein important à son déploiement réside aujourd’hui dans les pratiques de l'évaluation. Une évolution de celles-ci apparaît nécessaire, à l’image de ce que préconisent des textes internationaux fondateurs, comme la déclaration DORA signée par de nombreuses institutions, dont l’Académie des sciences. 

Dans ce contexte en pleine évolution, il est légitime que les chercheurs - qui souhaitent, à juste titre, que leurs activités de recherche soient reconnues au niveau national et international - s’interrogent sur les modalités de l’évaluation de leurs travaux et projets scientifiques. Leurs questions concernent notamment (i) les critères concrets qui seront utilisés par leurs universités et organismes de recherche pour une nomination ou une promotion, (ii) les nouvelles règles concernant l’évaluation des projets de recherche par les agences de financement nationales ou européennes ou, encore, (iii) les critères d’attribution de prix scientifiques. 

Ce rapport s’attache à suggérer un certain nombre de pistes pour améliorer la qualité de l’évaluation des chercheurs, de leurs projets scientifiques ainsi que des équipes et des unités de recherche. Les dérives potentielles de l’édition scientifique commerciale sont mises en évidence et expliquées. Le rapport explicite aussi les raisons pour lesquelles l’évaluation qualitative doit être systématiquement privilégiée à une utilisation aveugle et non contextualisée de la bibliométrie. Il insiste par ailleurs sur la nécessité de diversifier les critères d’évaluation ainsi que les profils des membres des comités dédiés. L’enjeu de l’harmonisation des critères d’évaluation au niveau international, visant à favoriser la mobilité des scientifiques et le développement des collaborations, est également discuté en tenant compte de la diversité des besoins spécifiques aux différents pays et disciplines scientifiques. Le rapport préconise, enfin, de réduire la bureaucratie et de donner les moyens humains et financiers adéquats pour réaliser des expertises de qualité dès lors qu’elles sont nécessaires. La conclusion du rapport s’ouvre sur 4 recommandations concrètes proposées à la communauté scientifique