a France et l'Union Astronomique Internationale (UAI)

Nous avons souligné le rôle moteur des astronomes français, Mouchez, Loewy, Baillaud principalement dans la création de la commission internationale de la Carte du Ciel, et le rôle non moins important joué par Janssen et Deslandres dans la Commission solaire internationale. En 1919, se crée l'Union Astronomique internationale (UAI), et bien entendu, les astronomes français sont en première ligne. Benjamin Baillaud est le premier Président de l'UAI (1919-1922) ; Esclangon la préside de 1935 à 1938, puis Danjon de 1955 à 1958. Son Président actuel (2006-2009) est Catherine Cesarsky, une astronome française, première femme élue à cette responsabilité. Deslandres, Andoyer, Fabry, Danjon, Couder et Fehrenbach en sont Vice-Présidents, respectivement en 1922-1928, 1928-1934, 1935-1941, 1946-1955, 1955-1961, 1973-1979. Le Secrétariat Général est assuré par un astronome français par deux fois. Encore actuellement, la France tient le second rang après les États-Unis pour le nombre de membres individuels, à égalité approximative avec la Grande-Bretagne et l'Allemagne. Il est important de souligner à quel point l'Académie des sciences, via le COFUSI (Comité français des unions scientifiques internationales) a joué un rôle utile dans les opérations internationales, et à quel point les astronomes, tout spécialement, de par la nature même de leur science, ont été à l'avant de ces activités internationales.
On peut dire que si, aux XVIIe et XVIIIe siècles, l'Académie des sciences était au coeur de l'activité astronomique en France, ce centre de gravité s'est progressivement déplacé vers d'autres organismes, Observatoire de Paris, dès le XVIIIe siècle, Bureau des Longitudes, Bureau International de l'Heure, Commissions internationales, et c'est aujourd'hui l'UAI qui assume ce rôle dans le monde entier, en plein accord, bien entendu, avec l'Académie.