Antoine Danchin

Les travaux d'Antoine Danchin portent sur la génomique et le métabolisme. Pour comprendre l'architecture fonctionnelle des génomes, il a organisé le séquençage de génomes bactériens et leur analyse informatique. Son laboratoire a fait la découverte, en 1991, de l'omniprésence cruciale des transferts de gènes entre espèces, jusque-là considérés comme anecdotiques. En développant un programme de biologie synthétique axé sur l'analyse des fonctions critiques nécessaires à la construction d'hôtes pour l'ingénierie métabolique, il a mis au jour certaines voies clés du métabolisme qui contrôlent la croissance cellulaire. Cette découverte a été déterminante pour comprendre leur rôle dans l'évolution du virus SARS-CoV-2 et les forces innovantes qui régissent la survie des cellules quand elles ne se multiplient plus (mutations adaptatives). Fondateur de la coentreprise HKU-Pasteur Research Centre Ltd à Hong Kong en 2000, il participe activement depuis 1995 à la collaboration internationale qui rassemble en une structure unique l'ensemble des données de séquence génétique générées à l'échelle mondiale (INSDC) et les met à la disposition de tous en libre accès.

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Le démon de Maxwell

Un récipient séparé par une cloison percée d'un trou est fermé par une trappe actionnée par un agent ne laissant passer que les plus rapides de A à B. À terme la température de B diminue et celle de A augmente. Pour se remettre à zéro l’agent dissipe de l’énergie. Dans une levure qui bourgeonne, les protéines vieillies restent dans la mère alors que le bourgeon ne contient que des protéines jeunes. Un complexe protéique dissipant de l'énergie dans un processus où l'énergie n’est pas dissipée tant que le complexe n'a pas interagi avec la classe à discriminer permet cette séparation.