Loi de finances 2025 : investir dans la recherche publique

Le rapport remis par Mario Draghi à la Commission européenne le 9 septembre 2024 [1] souligne l’importance de la recherche, de l’innovation et de la formation pour juguler le décrochage économique, scientifique et technique de l’Europe.  Or, l'année 2024 a vu des annulations de crédit qui anéantissent en grande partie les promesses présentées dans la LPR [2,3]. Il est vrai que le contexte financier de l’État exige de mieux équilibrer dépenses et prélèvements, mais en ce qui concerne la recherche, la rigueur budgétaire dure depuis des années : les dépenses publiques ne dépassent pas 0,8 % du produit intérieur brut (PIB) et les dépenses privées stagnent autour de 1,4 % du PIB, pour un total de 2,2% du PIB [4], loin de l’objectif de 3 %.  

La loi de finances 2025 doit prévoir une augmentation ou au pire un maintien en euros constants du budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. 

Certes, l’État doit faire des économies. Du fait de la controverse autour du Crédit d’Impôt Recherche (CIR) [5], nous proposons que soient évaluées de façon plus rigoureuse chacun des programmes financés par le CIR dont bénéficient les entreprises, en mettant en particulier l’accent sur l’emploi des jeunes docteurs [6].