[RETOUR EN IMAGES] Deuxième séance solennelle de remise des Prix de l'Académie des sciences
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Mathieu Baumer
Retrouvez ci-dessous les lauréats et lauréates de la séance du 25 novembre 2025.
Crédit photo : Mathieu Baumer
Ali Amara, lauréat du Prix Jaffé
Ali Amara est directeur de recherche à l’Inserm et dirige l’équipe Biologie et pathogénèse des infections virales au sein de l’unité U1342 à l’Institut de Recherche Saint-Louis.
Ses recherches portent sur les virus émergents, en particulier ceux transmis par les moustiques, qui représentent une menace croissante pour la santé mondiale. Il étudie comment ces virus détournent les fonctions des cellules humaines pour se multiplier et provoquer des maladies, afin d’identifier les vulnérabilités de la cellule hôte et ouvrir la voie à de nouvelles stratégies antivirales.
Stéphane Avril, lauréat du Grand Prix Institut Mines Télécom
Stéphane Avril est professeur à Mines Saint-Étienne (MSE), une école de l’Institut Mines-Télécom, où il dirige l’UMR SAINBIOSE (INSERM U1059, UJM, MSE).
Il explore la mécanique des organismes vivants et des processus biologiques, depuis l’échelle cellulaire jusqu’aux organes entiers, dans le but de développer des modèles numériques avancés. Ces outils permettent aux médecins de poser des diagnostics plus précis des maladies cardiovasculaires et d’adapter les traitements à chaque patient.
Maïmouna Bocoum, lauréate du prix Irène Joliot Curie - Jeune femme scientifique
Maïmouna Bocoum est chargée de recherche CNRS à l’Institut Langevin (CNRS–ESPCI Paris).
Elle s’intéresse au développement de nouvelles méthodes d’optique couplées aux ultrasons pour imager les tissus biologiques en profondeur. Forte de son expérience récente à Copenhague sur les capteurs quantiques atomiques, elle participe désormais au développement de nouvelles modalités d’imagerie magnétique pour la détection précoce du cancer du sein.
Hervé Bourhy, lauréat du prix Charles-Louis de Saulses de Freycinet
Hervé Bourhy est professeur à l’Institut Pasteur et à l’Université Paris Cité, au département de Santé Globale.
Il s’intéresse aux infections zoonotiques virales neurotropes, à leurs mécanismes d’infection et de propagation dans l’organisme, leur diffusion dans les populations et à leur contrôle. Il travaille en particulier sur la rage et la COVID-19, combinant biologie moléculaire, génétique virale, approches thérapeutiques et analyses éco-épidémiologiques dans une approche « Une seule santé ».
Kristel Chanard, lauréate du prix Irène Joliot Curie - Jeune femme scientifique
Kristel Chanard est chercheuse à l’IGN au sein de l’Institut de Physique du Globe de Paris.
En combinant modèles géophysiques et observations de géodésie spatiale, Kristel Chanard étudie la déformation de la Terre solide causée par les redistributions d’eau et de glace à sa surface. En développant l’hydrogéodésie, elle améliore la compréhension et le suivi des ressources en eau. Ses travaux aident aussi à mieux caractériser les matériaux qui composent la Terre solide, comprendre l’influence de l’hydrologie sur les séismes et renforcer les méthodes d’observation spatiale.
Guillaume Chaverot, lauréat du prix Pierre et Cyril Grivet
Post-doctorant à l’université Grenoble Alpes, Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble, Guillaume Chaverot étudie le climat des exoplanètes telluriques grâce à différents modèles numériques. Il travaille principalement, avec différentes équipes, sur la préparation scientifique des futurs instruments de l’Extremely Large Telescope (ELT), actuellement en construction au Chili. Il s’intéresse également à la spectroscopie de laboratoire afin de créer, pour la communauté, des données essentielles aux modélisations de climat.
Pierre-Jean Corringer, prix Lamonica de neurologie
Directeur de recherche au CNRS, directeur du laboratoire Gènes, synapses et cognition, Pierre-Jean Corringer dirige l’unité Signalisation et dynamique des récepteurs à l’Institut Pasteur.
Il étudie les récepteurs-canaux qui sont impliqués dans la communication neuronale dans le cerveau. Il décrypte les mécanismes moléculaires de ces protéines à l’échelle atomique. Il génère également de nouvelles classes de composés actifs, petites molécules et mini-anticorps, avec un potentiel thérapeutique pour les maladies psychiatriques et neurodégénératives.
Vincent Delecroix, prix Claude Berthault (Fondation de l'Institut de France)
Vincent Delecroix est mathématicien et informaticien, chargé de recherche au CNRS au Laboratoire bordelais de recherche en informatique, au sein de l’Université de Bordeaux.
Ses travaux de recherche mêlent les systèmes dynamiques, la géométrie, l’algorithmique et la combinatoire. Il a notamment travaillé sur le modèle du « vent dans les arbres » introduit par les physiciens J. Hardy et J. Weber, sur le mélange des flots de translation sur les surfaces, ou encore sur l’énumération de quadrangulations en lien avec la géométrie des espaces de modules.
Simon Devos, Rémi Delissen et Jean-Charles Caron, lauréats du prix en vulgarisation des sciences (Subvention Emile Blutet/Fondation Paul Louis Doistau)
Rémi Delissen est réalisateur et scénariste (“Un doute raisonnable”, “Comme une odeur de fumée”), tandis que Simon Devos est médiateur scientifique au planétarium du Forum départemental des Sciences de Villeneuve-d’Ascq et journaliste pour Epsiloon et Ciel & Espace.
Ensemble, avec Jean-Charles Caron, musicien et ingénieur du son, ils ont créé en 2017 la chaîne MYST. Leur objectif : enquêter avec le public sur des mystères en combinant la rigueur de la démarche scientifique et l’imaginaire issu de la littérature, des mythes et des légendes. Leur travail de vulgarisation a été récompensé en 2021 par le prix E-toiles de science du festival Pariscience.
Valentina Emiliani, lauréate du prix Irène Joliot Curie - Femme scientifique de l'année
Valentina Emiliani est directrice de recherche au CRNS, Institut de la vision.
Elle a contribué avec son équipe, à des avancées majeures en optique et en neuroscience pour sonder les circuits neuronaux, mêlant holographie, focalisation temporelle, excitation multiphotonique, optogénétique et imagerie du voltage. Elle applique aujourd’hui ces approches aux circuits visuels chez la souris et le primate, tout en développant des stratégies de restauration de la vision chez les humains.
Gwilherm Evano, lauréat du prix Grammaticakis-Neuman
Gwilherm Evano est professeur au Département de Chimie de la Faculté des Sciences de l’Université libre de Bruxelles, où il dirige le Laboratoire de Chimie Organique, et Principal Investigator au WEL Research Institute.
Il s’intéresse au développement de nouveaux procédés de synthèse organique en catalyse au cuivre et en catalyse organométallique, à la synthèse de produits naturels ou biologiquement actifs, ainsi qu’à la conception de réactifs innovants et de procédés éco-compatibles valorisant la biomasse. Ses recherches s’inscrivent dans une démarche de chimie durable, en étroite collaboration avec le monde industriel.
Louis Fensterbank, prix Emile Jungfleisch
Louis Fensterbank est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Activations en chimie moléculaire, Laboratoire d’activation moléculaire.
Ses recherches concernent le développement de nouvelles méthodologies de synthèse moléculaire et leurs applications à la synthèse de molécules à propriétés intéressantes (produits naturels, médicaments, arômes entre autres). Il est notamment spécialiste de la chimie radicalaire et de la catalyse organométallique.
Vladimir Fock, lauréat du prix Sophie Germain (Fondation de l'Institut de France)
Vladimir Fock est professeur à l’Université de Strasbourg et membre de l’IRMA.
Il est spécialiste et l’un des fondateurs de la théorie des variétés amassées — une approche combinatoire novatrice permettant d’étudier de façon unifiée des objets algébriques, analytiques et géométriques. Cette théorie trouve des applications en géométrie hyperbolique, en théorie des représentations, dans l’étude des variétés de caractères, la quantification, les systèmes intégrables, et même en arithmétique et en théorie quantique des champs.
Teddy Furon, lauréat du prix de l'innovation - Inria - Académie des sciences - Dassault systèmes
Teddy Furon est directeur de recherche et chef de l’équipe-projet ARTISHAU au Centre Inria de l’Université de Rennes.
Il s’intéresse à la sécurité des contenus multimédia, avec des applications telles que le tatouage numérique et le traçage de traîtres. Ses recherches portent également sur la sécurité des réseaux de neurones profonds, qu’il étudie face aux attaques par leurrage, empoisonnement ou vol de données d’entraînement.
Sylvain Gandon, prix Mémain-Pelletier (Fondation de l'Institut de France)
Sylvain Gandon est Directeur de recherche au CNRS, au Centre d’Écologie Fonctionnelle et Évolutive à Montpellier.
Il combine approches théoriques et expérimentales pour comprendre comment les organismes s’adaptent à leur environnement. Il étudie notamment la dynamique épidémiologique et évolutive des pathogènes et de leurs hôtes, afin de développer des stratégies de lutte efficaces et durables contre les maladies infectieuses.
Mohamed-Ali Hakimi, lauréat du prix Allianz (Fondation de l'Institut de France)
Directeur de recherche à l’Inserm, Mohamed-Ali Hakimi dirige l’équipe « Toxoplasmose et coévolution hôte-parasite » à l’Institut pour l’Avancée des Biosciences à Grenoble.
Il explore les dialogues et les conflits moléculaires entre le parasite Toxoplasma et ses hôtes, qui ont façonné au cours de l’évolution sa persistance chez l’Homme et sa transmission via les chats. Il traque la présence du parasite dans le cerveau grâce à de nouveaux marqueurs et développe des thérapies innovantes contre la toxoplasmose.
Vincent Humilière, lauréat du prix Charles-Louis de Saulses de Freycinet
Professeur à Sorbonne Université et membre de l’Institut Universitaire de France, Vincent Humilière est spécialiste de géométrie symplectique, une théorie qui modélise les systèmes en mouvement, comme ceux de la mécanique classique, à l’aide d’outils topologiques.
Il s’intéresse notamment aux aspects quantitatifs de cette théorie et à sa version « C⁰ », qui relâche les contraintes de régularité. Ses travaux ont conduit à des avancées importantes dans l’étude des groupes de transformations de surfaces.
Joseph Lehec, lauréat du prix Marc Yor
Professeur à l’Université de Poitiers et membre du Laboratoire de Mathématiques et Applications, Joseph Lehec mène ses recherches à l’interface entre les probabilités et l’analyse, avec un intérêt particulier pour les phénomènes en grande dimension.
Il étudie notamment les inégalités fonctionnelles, comme les inégalités de concentration, en lien avec la théorie asymptotique des corps convexes. Il s’intéresse aussi aux algorithmes stochastiques, en particulier aux questions d’échantillonnage en grande dimension.
Jonathan Lenoir, lauréat du prix Foulon
Jonathan Lenoir est chargé de recherche au CNRS et écologue dans l’unité de recherche « Écologie et dynamique des systèmes anthropisés ».
Il s’intéresse aux impacts des changements globaux sur la redistribution du vivant. Il a notamment démontré qu’en réponse au réchauffement global des températures il existe une dynamique bien plus complexe qu’un simple déplacement des espèces vers les pôles et les sommets, car les vitesses de migrations des espèces animales et végétales sont conditionnées par les activités humaines.
Romain Levayer, lauréat de la médaille de section Biologie moléculaire et cellulaire, génomique
Directeur de recherche à l’Institut Pasteur, directeur-adjoint du département Biologie du développement et cellules souches, Romain Levayer et son équipe élucident les mécanismes collectifs régulant la mort des cellules dans les épithéliums, et leur contribution au fonctionnement physiologique et pathologique des tissus. En utilisant la microscopie vivante, l’optogénétique, la modélisation et la génétique de la drosophile, il souhaite atteindre une compréhension intégrative de la mort cellulaire afin de prédire où, quand, combien et quelles cellules vont mourir dans un tissu.
Gianni Liti et Isheng Jason Tsai, lauréats du grand prix scientifique franco-taïwanais
Gianni Liti est directeur de recherche au CNRS, Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement de Nice. Il s’intéresse à la génomique des populations et cherche à comprendre comment les variations génétiques régulent les traits complexes en utilisant la levure comme système modèle. Ces connaissances permettent d’éclairer les processus évolutifs qui façonnent les populations naturelles au fil du temps. Collectivement, ses travaux ont contribué à notre compréhension de l’origine, de l’évolution et de la domestication de la levure.
Isheng Jason Tsai est professeur et directeur de recherche en génomique évolutive à l’Academia Sinica, Taïwan.
Il étudie l'évolution et la diversité des champignons et des levures dans les écosystèmes asiatiques. Ses recherches portent sur la diversité, l’évolution et les interactions des micro-organismes dans les écosystèmes naturels. En intégrant génomique, écologie et biogéographie, il met en lumière les processus d’adaptation et de coévolution reliant champignons, levures et plantes dans les forêts d’Asie.
Alexandre Loupy, lauréat du prix Guy Lazorthes
Alexandre Loupy est professeur à l’université Paris Cité, co-directeur de l’Institut de transplantation et régénération d’organes de Paris (Pitor).
Il est néphrologue à l’hôpital Necker. Il développe des programmes de recherche en transplantation d’organes sous l’angle de la médecine de précision. En combinant données cliniques, biologie moléculaire et intelligence artificielle, il développe des outils pour mieux diagnostiquer et prédire le rejet de greffe, afin d’améliorer la survie des patients et la durabilité des transplantations.
Eva Maire, lauréate du prix Irène Joliot Curie - Jeune femme scientifique
Chercheuse à l’IRD, laboratoire Biodiviersité marine, exploitation et conservation, Eva Maire est une chercheuse en sciences de la durabilité.
Ses recherches sont interdisciplinaires et abordent des enjeux liés à la gestion des ressources marines, le changement climatique et la conservation de la biodiversité. Ses recherches actuelles s’intéressent à la contribution de la pêche artisanale à la santé et la nutrition humaine dans les régions tropicales.
Gabriel Malouf, lauréat du prix de cancérologie de la Fondation Simone et Cino del Duca
Gabriel Malouf est praticien hospitalier à l’université et au CHRU de Strasbourg, et dirige une équipe de recherche en cancérologie translationnelle à l’IGBMC.
Il explore et dissèque les altérations omiques et les mécanismes moléculaires impliqués dans le développement des cancers du rein et des tumeurs rares, ainsi que dans leur résistance aux traitements, afin de relier recherche fondamentale et clinique et de concevoir des stratégies innovantes de médecine personnalisée.
Fanny Mann, lauréate du prix Roy-Vaucouloux
Fanny Mann est directrice de recherche CNRS à l’Institut de Biologie du Développement de Marseille (IBDM).
Elle dirige une équipe qui explore le rôle du système nerveux dans le développement du cancer. Ses recherches portent sur la manière dont les tumeurs attirent les nerfs périphériques dans leur microenvironnement, en réactivant notamment des processus impliqués dans la formation du système nerveux. Elle cherche également à comprendre comment ces remodelages nerveux peuvent, selon les contextes, soutenir la progression tumorale ou, au contraire, la freiner.
Clémentine Maurice, lauréate du prix Inria - Académie des sciences des jeunes chercheuses et jeunes chercheurs
Clémentine Maurice est chargée de recherche CNRS au laboratoire CRIStAL.
Elle étudie la sécurité des systèmes informatiques, entre matériel et logiciel. En concevant des attaques qui exploitent les composants internes des processeurs, elle révèle comment ceux-ci font fuir des secrets. Ces travaux offensifs visent à protéger les utilisateurs en concevant des protections efficaces pour les appareils connectés du quotidien.
Anne Moreau, lauréate de la médaille de section Mathématique
Anne Moreau est directrice de la bibliothèque Jacques Hadamard du département de mathématiques d’Orsay et rédactrice en chef de la collection Panoramas & Synthèses.
Ses recherches se situent entre la théorie des représentations et la géométrie algébrique et ses premiers résultats ont porté sur la théorie de Lie. Elle a ensuite exploré les espaces d’arcs et les invariants motiviques des variétés sphériques. Elle étudie actuellement les algèbres vertex, notamment les W-algèbres, à travers leurs variétés associées, motivée par la théorie conforme des champs en physique.
Thomas Morel, lauréat du prix en histoire des sciences/ subvention Emile Blutet
Thomas Morel est professeur en histoire des mathématiques et de leur enseignement à l’Université de Wuppertal (Allemagne).
Il s’intéresse à l’histoire des mathématiques pratiques et à la circulation des connaissances à l’époque moderne. Spécialiste de l’espace germanophone, ses recherches portent sur les interactions entre savants et praticiens, ainsi qu’à leur influence sur les développements de la géométrie. Il s’intéresse également à l’histoire des universités et à l’enseignement des mathématiques. De 2020 à 2025, il a été président de la Société française d’histoire des sciences et des techniques.
Jean-Michel Muller, lauréat du Grand prix Inria - Académie des sciences
Jean-Michel Muller est directeur de recherches au CNRS, membre du Laboratoire LIP.
Il s’intéresse à l’arithmétique des ordinateurs et étudie en particulier les algorithmes permettant d’évaluer rapidement et avec précision des fonctions mathématiques. Depuis plusieurs années, ses travaux portent sur le dilemme du fabricant de tables, un problème clé pour garantir que le même programme, exécuté sur deux ordinateurs différents, donne un résultat identique et correct.
Astrid Perlade, lauréate du prix Irène Joliot Curie - Femme, recherche et entreprise
Astrid Perlade est chercheuse senior et responsable de programme de recherche, Arcelor Mittal.
Astrid Perlade est ingénieure métallurgiste. Ses principaux axes de recherche concernent le développement d’aciers innovants pour l’automobile, la modélisation physique des liens entre microstructures et propriétés mécaniques, et la décarbonation industrielle. Responsable d’équipe pendant quinze ans, elle s’engage désormais dans le conseil technique, le mentorat et la transmission des connaissances auprès des jeunes chercheurs métallurgistes.
Alessandra Pierani, lauréate de la médaille de section Biologie intégrative
Directrice de recherche au CNRS, Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris (IPNP)4 et Institut Imagine, Alessandra Pierani dirige l'équipe Génétique et développement du cortex cérébral, avec une double affiliation à l’IPNP (centre hospitalier Sainte-Anne) et à l’Institut Imagine (hôpital NeckerEnfants malades AP-HP). Ses recherches portent sur le rôle des neurones transitoires dans le développement, l'évolution et les pathologies du cortex cérébral. Son équipe a démontré que des anomalies des neurones transitoires sont responsables des malformations du cerveau chez l’homme.
Enzo Poirier, lauréat du prix Joannidès (Fondation Joannidès)
Enzo Poirier est chargé de recherche Inserm et chef d’équipe à l’Institut Curie.
Il étudie les premières étapes de la réponse immunitaire, appelée immunité innée. L’équipe utilise des comparaisons entre bactéries et humains pour découvrir de nouveaux acteurs de l’immunité innée. Il s’intéresse également aux cellules souches, protégées par des mécanismes immunitaires spécifiques. Les découvertes sont ensuite mises à profit pour élaborer des immunothérapies innovantes.
Camille Puginier, lauréate du prix en biologie (Fondation Madeleine Lecoq de l'Académie des sciences)
Camille Puginier était doctorante au Laboratoire de Recherche en Sciences Végétales (Université de Toulouse, CNRS).
Elle s’intéresse à la compréhension de la biologie d’une symbiose entre des champignons et des algues que l’on appelle les lichens. Elle utilise des approches de bioinformatique et de biologie moléculaire afin d’étudier l’évolution et les mécanismes moléculaires qui permettent aux champignons et aux algues d’établir cette intime relation.
Eduardo Rocha, lauréat de la médaille Pasteur
Eduardo Rocha est directeur de recherche au CNRS où il dirige une unité mixte avec l’Institut Pasteur.
Il étudie la structure et l'évolution des génomes bactériens, en se focalisant sur les éléments génétiques mobiles, acteurs majeurs de l'adaptation microbienne. Ses recherches éclairent leurs interactions complexes et leur impact sur l'innovation fonctionnelle, depuis la résistance aux antibiotiques jusqu'à l'évolution des systèmes immunitaires bactériens.
Guy Rouleau, lauréat du prix Philippe et Maria Halphen
Dr Guy Rouleau est directeur du Neuro (Institut-Hôpital neurologique de Montréal) depuis 2013 et premier vice-président de la Fédération mondiale de neurologie.
Depuis près de 35 ans, il identifie des gènes liés à des maladies neurologiques et psychiatriques. Il a découvert plus de 20 gènes et révélé de nouveaux mécanismes mutationnels. Cofondateur de l’Institut de science ouverte Tanenbaum, il a fait du Neuro le premier centre universitaire à adopter pleinement ces principes, accélérant les découvertes au service des patients et de la société.
Delphine Salort, lauréate de la subvention de la fondation Simone et Cino del Duca
Delphine Salort est professeure à Sorbonne Université au Laboratoire Jacques Louis Lions.
Elle étudie des modèles mathématiques issus de la biologie, en particulier des neurosciences, afin de mieux comprendre l’activité neuronale, la formation de rythmes, la synchronisation, l’adaptation et les mécanismes d’apprentissage. Ses travaux s’appuient sur l’analyse fine d’équations aux dérivées partielles comportant des délais, des non-linéarités, des diffusions dégénérées ou des conditions au bord complexes.
Gudrun Schleiermacher, lauréate de la médaille de section Biologie humaine et sciences médicales
Gudrun Schleiermacher est pédiatre oncologue, responsable de l’équipe RTOP (Recherche Translationnelle en Oncologie Pédiatrique) au sein de l’U1330 INSERM et du département de recherche translationnelle de l’Institut Curie, et directrice adjointe pour la recherche translationnelle du centre SIREDO.
Elle étudie les mécanismes moléculaires impliqués dans le développement des cancers pédiatriques et leur résistance aux traitements. Basées sur des analyses de biopsies liquides, ses recherches ont permis d’identifier le rôle de l’évolution clonale et de mieux comprendre comment des altérations génétiques et épigénétiques des cellules cancéreuses peuvent contribuer à une progression tumorale, ouvrant ainsi des pistes vers de nouvelles approches thérapeutiques ciblant ces mécanismes.
Francisco José SilVA ALVAREZ
Francisco Jose Silva Alvarez est maître de conférences au laboratoire XLIM (Université de Limoges/CNRS).
Il s’intéresse à l’optimisation de trajectoires déterministes et stochastiques et à leur analyse numérique. Il étudie également les jeux à champ moyen, un domaine qui permet de mieux comprendre le comportement collectif dans de grands systèmes interactifs.
Damien Texier, lauréat du prix Espoir, Institut Mines Télécom / Académie des sciences
Damien Texier est chargé de recherche CNRS à l’Institut Clément Ader (ICA).
Il s’intéresse au comportement mécanique, à la réactivité de surface et à la durabilité des matériaux de structure pour applications aéronautiques. Ses travaux visent à identifier la synergie oxydation-déformation localisée à l’échelle microscopique. Il développe des outils expérimentaux en microscopie mécanique corrélative pour l’étude du comportement hétérogène des matériaux.
Frédéric Thomas, lauréat du prix Gustave Roussy
Frédéric Thomas est directeur de recherches classe exceptionnelle au CNRS et dirige une équipe à Montpellier.
Il s’intéresse à l’application des sciences de l’écologie et de l’évolution aux enjeux de santé, en particulier le cancer. Ses travaux vont de la recherche fondamentale sur l’origine des cancers jusqu’à la mise au point de nouvelles thérapies basées sur des principes évolutifs, en passant par l’étude des cancers dans la faune sauvage, notamment les cancers transmissibles des diables de Tasmanie.
Marie-France Vignéras, lauréate de la médaille Emile Picard
Marie-France Vignéras est professeure émérite à l’université Paris Cité, Institut de mathématiques de Jussieu-Paris rive gauche.
Elle est membre de l’équipe des formes automorphes à l’Institut de mathématiques de Jussieu. Elle s’intéresse à la théorie des nombres et à la théorie des représentations des groupes. Ses travaux principaux concernent les groupes p-adiques et le programme de Langlands. Elle est connue pour sa preuve publiée en 1980 de l’existence de surfaces riemanniennes isospectrales non isométriques, Ces surfaces montrent que l’on ne peut pas entendre la forme d’un tambour hyperbolique.