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avec l’Académie des sciences
2013 - 2014
Dans ce cadre, le
Comité science et biosécurité
réfléchit au dialogue à instaurer entre les communautés scientifiques
nationales et internationales et les pouvoirs publics en termes de biosécurité, ainsi qu’à la façon de sensibiliser
les chercheurs en sciences de la vie et les acteurs en charge de la santé publique à la prise en compte
l’ensemble de ces risques. Le problème du contrôle de certains laboratoires considérés comme sensibles,
sans pour autant attenter à la liberté de la recherche, doit être envisagé. Le
Comité science et biosécurité
réfléchit également à la reconnaissance du rôle des experts en matière de participation aux décisions de
nature collective et à la façon de réagir à une situation d’urgence qui pourrait se présenter.
En outre, le
Comité science et biosécurité
devra identifier et auditionner toutes les structures qui existent en France dans le domaine de
la biosécurité et pourra se pencher sur certains projets de contrats de recherche. Il se saisira de toute question d’actualité nécessitant
un avis scientifique ou une recommandation et, enfin, fera le point sur l’état actuel des menaces qui pèsent sur le territoire français.
Science, éthique et société
Le
Comité Science, éthique et société
a poursuivi ses travaux en 2013 et en 2014 en abordant à la fois des sujets de déontologie
interne à l’Académie et des sujets généraux d’éthique.
À la suite des règles élaborées pour l’attribution des prix de l’Académie
adoptées en janvier 2012, le Comité s’est penché sur la question des
élections de membres, dans la perspective des sessions d’élections
2013 et 2014. Le sujet de la parité hommes/femmes a longuement été
débattu, ainsi que le souci principal d’éviter les conflits d’intérêts. Ces
règles ont été officiellement transmises à la Commission électorale du
10 juin 2014. Elles s’articulent autour des quatre grandes étapes du
processus d’élection : repérage des candidats, constitution du dossier,
présentation du dossier devant la commission et discussion du dossier
par la commission.
Par ailleurs, le
Comité Science, éthique et société
a entamé une réflexion
de longue haleine sur le financement de la recherche, toujours orienté vers
la question du conflit d’intérêt, mais aussi pour répondre aux accusations
de manque d’objectivité souvent portées contre les scientifiques engagés dans des partenariats avec des industriels. Pour ce faire,
le Comité a fait appel à plusieurs membres de l’Académie ayant ou ayant eu des relations de ce type, afin de couvrir des domaines
variés d’activités et d’expériences. Les comptes rendus de ces débats sont à la disposition de l’ensemble des académiciens.
Le
Comité Science, éthique et société
, par l’intermédiaire de sa présidente l’académicienne Anne Fagot-Largeault, a également
participé aux travaux du comité d’éthique d’ALLEA (
All European Academies
), notamment quant à la révision du texte
Statement on
Ethics Education in Science and Research
. Ce document a donné lieu à une brochure publiée par ALLEA,
Ethics Education in Science
,
qui a été traduite en français et distribuée aux 300 écoles doctorales des universités françaises, à un moment où elles sont appelées
à enseigner aux jeunes chercheurs les grands principes de l’éthique de la recherche.
Enfin, le
Comité Science, éthique et société
a contribué à la réflexion menée par l’Académie sur la publication scientifique, compte
tenu de l’évolution que subit actuellement le monde de l’édition (voir le rapport de l’Académie des sciences
Nouveaux enjeux de
l’édition scientifique
,
page 58
).
Le
Comité Science, éthique et société
se penche désormais sur différents thèmes ayant une dimension éthique, et notamment :
l’éthique dans l’expertise, l’éthique au regard du tiers-monde, l’éducation à l’éthique au lycée, le rôle des fondations dans le
fonctionnement de la recherche, la qualité scientifique des journaux et le problème du libre accès, science et obscurantisme.
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