UN AN AVEC L’ACADéMIE DES SCIENCES 2010-2011 Mathématiques et risques financiers : regards croisés d'économistes et de mathématiciens (11-12 octobre 2010) Avec, en toile de fond, la crise économique mondiale débutée en 2007, l’Académie des sciences et l’Académie des sciences morales et politiques ont choisi, au cours d’un colloque commun, d’aborder un certain nombre de questions clés : en quoi la recherche en économie peut-elle nous prémunir d’une prochaine crise ? Comment lutter contre l’instabilité endogène des marchés financiers ? Les mathématiques permettent-elles de préciser la notion de risque financier ? L’innovation financière est-elle coupable ? Le brevet, outil de l'innovation et de la valorisation : son devenir dans une économie mondialisée (5 juillet 2011) Depuis plus de dix ans, l’Académie mène une réflexion sur les questions de propriété intellectuelle dans la recherche, ce qui l’a déjà conduite à organiser plusieurs colloques sur ces questions avec l’Académie des sciences morales et politiques. Avec l’Académie des technologies, c’est aux derniers développements du droit et de la pratique des brevets, en tant qu’outils de l’innovation et de la valorisation, qu’elle a souhaité consacrer sa réflexion. D’élément d’une stratégie d’entreprise à une stratégie d’état, le droit des brevets, souvent encore national, est confronté à la mondialisation de l’économie, avec en conséquence la multiplication des acteurs intervenant dans un champ d’action traditionnellement restreint aux relations entre inventeurs et employeurs, brevetés et licenciés. Le monopole accordé par le brevet est-il à remettre en cause ou doit-il être modifié du fait de cette évolution ? Un point crucial, abordé au cours de ce colloque réunissant industriels, chercheurs et représentants de cabinets de brevets, de l’Office européen des brevets et de la Commission européenne. Apport des modèles expérimentaux pour les progrès en médecine (6 décembre 2011) Le fonctionnement de l’organisme humain, et plus généralement animal, est la résultante de l’interaction de multiples systèmes biologiques. Si les cultures cellulaires et les modèles mathématiques permettent de progresser considérablement dans la compréhension de ces différentes composantes prises isolément, seul le modèle animal autorise une simulation pertinente de l’organisme dans toute sa complexité. L’Académie des sciences et l’Académie nationale de médecine ont souhaité faire le point sur l’intérêt des modèles animaux dans l’exploration et la thérapeutique de grandes maladies telles que le cancer, le diabète de type 1 ou certains troubles mentaux, sans omettre un aspect fondamental, celui de la bientraitance de l’animal d’expérience, auquel une conférence a été consacrée. Séances consacrées à des personnalités scientifiques Hommage à Georges Charpak (1er mars 2011) Au lendemain de son décès, survenu le 29 septembre 2010, puis le 1er mars 2011, l’Académie a souhaité rendre un hommage au physicien et à l’homme passionné par l’éducation, fondateur en 1995 de l’opération La main à la pâte. Né le 1er août 1924 à Dabrowica, en Pologne, Georges Charpak est arrivé en France à l’âge de 7 ans. Résistant dès 1941, il fut déporté à Dachau et devint citoyen français en 1946. Georges Charpak Ingénieur diplômé de l’école des mines de Paris, entré en 1948 au CNRS, dans le laboratoire de physique nucléaire du Collège de France dirigé par Frédéric Joliot, docteur ès sciences en 1955, il fit l’essentiel de sa carrière de physicien au Centre européen de recherches nucléaires à Genève, qu’il quitta en 1989 pour sa retraite. Invité par son ami Pierre-Gilles de Gennes comme professeur à l’école de physique et de chimie industrielle de la Ville de Paris, il fut élu membre de l’Académie des sciences en 1985 et reçut le prix Nobel de physique en 1992. © Neco/SIPA © Fred - Fotolia 7