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Un patrimoine scientifique valorisé
L’Académie des sciences conserve des archives remontant à sa création, qu’elle continue d’enrichir par des achats, des dons ou des legs émanant de ses membres. Des chercheurs français et étrangers, universitaires de haut niveau, viennent consulter dans la salle de lecture ces sources documentaires uniques, qui permettent à l’Académie de figurer parmi les principaux établissements de conservation où s’élabore aujourd’hui la recherche en histoire des sciences. Près de 2 000 articles (cartons d’archives, dossiers biographiques, dossiers de prix, etc.) sont communiqués chaque année. Plusieurs archives sont entrées en 2012 : des lettres (de 1779 à 1783) de l’abbé Fontana à Louis Bernard Guyton de Morveau, chimiste, membre de l’Académie royale des sciences, puis de la 1ère classe de l’Institut (1737-1816) ; le journal de Jean-Baptiste Boussingault (1802-1887), professeur de chimie agricole à la Faculté des sciences de Paris, membre de la section d’économie rurale de l’Académie, concernant les années 1838-1842 ; le deuxième versement (Cours au Collège de France) des archives de Pierre-Gilles de Gennes (1932-2007), prix Nobel de physique, membre de l’Académie des sciences. De nouveaux inventaires, réalisés en 2012, sont désormais disponibles à la consultation. Ces archives concernent Louis Pasteur (1822-1895), Jean Pierre Joseph Darcet (1777-1844), membre de la section de chimie, Ferdinand Fouqué (18281904), membre de la section de minéralogie (inventaires consultables dans la rubrique Archives du site de l’Académie des sciences), et André Weill (1906-1998), membre de la section de mathématiques (complément de correspondance).
La publication de la Correspondance de Lavoisier, une entreprise au long cours Depuis ses années de formation jusqu’au pied de l’échafaud, les quelque 2 500 lettres, billets et documents réunis dans la Correspondance d’Antoine Laurent Lavoisier couvrent l’ensemble de la carrière de ce savant de premier plan, qui fut aussi un grand commis de l’État. C’est l’itinéraire intellectuel et social d’un homme des Lumières qui se dévoile au jour le jour. Commencée en 1955 et poursuivie par le Comité Lavoisier de l’Académie, l’édition de l’intégralité de cette Correspondance touche à sa fin avec la parution du volume VII, qui couvre la période 1792-1794, année de l’exécution du grand savant. Durant la dernière phase de la monarchie constitutionnelle, en 1792, et celle de la Convention, jusqu’à son procès en 1794, Lavoisier se désengage de la vie politique, mais sa correspondance est plus que jamais liée aux organes du pouvoir, comme trésorier de l’Académie, comme membre du Bureau de consultation des arts et métiers, pour la phase centrale de la préparation du système métrique. Au travers de lettres et mémoires, il s’attache à défendre le fonctionnement et l’existence de l’Académie des sciences, puis celle de la commission des poids et mesures. Ses dernières lettres sont liées à son arrestation, sa détention et au procès des fermiers généraux. Dans la grande tradition de l’érudition critique, une riche annotation accompagne la transcription des lettres et documents joints. Correspondance de Lavoisier. Tome VII. Ed. Hermann, octobre 2012
Antoine Laurent Lavoisier
TRANSMETTRE LES CONNAISSANCES
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