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Protéger les scientifiques à travers le monde
Le Comité de défense des hommes de science (Codhos) de l’Académie des sciences, présidé par Claude Cohen-Tannoudji, a été créé en 1978. Partie intégrante des statuts de l’Académie des sciences, il se penche sur les violations des droits dont sont victimes, à travers le monde, des scientifiques, médecins, chercheurs en sciences humaines, ingénieurs ou enseignants.
Mission
intervenir à titre individuel en faveur des hommes de science dont les droits sont bafoués, principalement par la rédaction de courriers aux autorités du pays concerné : l’objectif est d’obtenir des éclaircissements sur les cas, la libération des prisonniers quand les éléments prouvent une détention abusive et la reprise de leur activité professionnelle ; participer au Réseau international des droits des hommes de science des académies et des sociétés savantes : le Codhos et les autres institutions membres du réseau agissent de manière autonome et discrétionnaire, mais sont invités à communiquer à son secrétariat leurs actions et les résultats obtenus. Ils interviennent, dans les cas portés à leur attention par le réseau, au moyen de lettres de protestation et par la présence d’observateurs lors du procès des scientifiques mis en accusation.
Contributions
au début des activités du Codhos : lettres de soutien ou d’invitation à des scientifiques russes, polonais ou bulgares souhaitant participer à des conférences scientifiques « à l’Ouest », et s’étant vu refuser un visa ; élargissement, ensuite, aux pays du Moyen Orient (Iran, Irak, Syrie, etc.) ou d’Afrique (Éthiopie, Soudan, etc.), auquel se sont ajoutées quelques actions concernant des pays occidentaux (France, Suisse, Italie, États-Unis, etc.) ; en 2012, le Codhos a attiré l’attention des autorités étrangères sur le cas de 38 personnes, réparties dans 7 pays (Royaume de Bahreïn, Émirats arabes unis, Guinée équatoriale, Inde, Iran, Syrie, Turquie), dont les droits et les libertés avaient été bafoués ; la réunion biennale du réseau international de 2012, consacrée à la santé et au traitement des personnels de santé, s’est penchée sur le cas de médecins et autres professionnels de santé ayant subi de graves sévices (tortures, assassinats) afin de les empêcher de dispenser des soins aux personnes blessées à la suite de manifestations, contrevenant ainsi au devoir de neutralité médicale des gouvernements. Un appel public adressé au roi de Bahreïn et au président de la Syrie a été élaboré et diffusé à l’occasion de cette rencontre.
ASSURER UN RÔLE D’EXPERTISE ET DE CONSEIL
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