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Favoriser l’accès des pays tiers aux collections d’histoire naturelle européennes Les collections d’histoire naturelle, réunies au cours des deux derniers siècles au sein des musées d’Europe, ont longtemps été considérées comme du matériel renouvelable, ne présentant qu’un intérêt secondaire au regard d’un développement économique alors surtout fondé sur l’industrie. Aujourd’hui, ces collections suscitent un intérêt croissant, principalement pour des raisons :
patrimoniales, dans la mesure où elles participent à la conservation de la biodiversité au niveau mondial ; économiques, puisqu’elles constituent une source possible de développement pour les populations des pays dont elles sont issues.
Les espèces animales et végétales conservées, parfaitement adaptées à leur milieu d’origine, ont parfois été négligées par un Occident ignorant leur potentiel, et c’est dans ce contexte que s’inscrit la démarche Collect Access, portée par l’Académie des sciences et le Muséum national d’histoire naturelle. L’idée est d’ouvrir l’accès des collections européennes aux scientifiques, intéressés par les propriétés de l’une ou l’autre de ces espèces, issus des pays du Maghreb, d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Sud. Cette ouverture pourrait prendre la forme d’une extension, à ces pays, du programme européen Synthesys, qui soutient financièrement les voyages de recherche de scientifiques européens ou en provenance de pays éligibles auprès des Taxonomic Access Facilities partenaires.
Dans cet objectif, l’Académie des sciences et le Muséum national d’histoire naturelle ont organisé à Paris, du 18 au 20 octobre 2012, un colloque préparatoire à la rédaction d’un projet destiné à la Commission européenne. La réunion a accueilli des représentants d’académies ou d’institutions scientifiques de seize pays, six européens (Belgique, Bulgarie, Danemark, France, Pays-Bas, Portugal) et dix émergents (Algérie, Brésil, Laos, Liban, Madagascar, Maroc, Sénégal, Afrique du Sud, Tunisie, Vietnam).
Réfléchir ensemble aux politiques scientifique et technologique L’essor socioéconomique du continent africain repose, comme celui des pays occidentaux ou émergents, sur un développement de la science, de la technologie et de l’innovation. Pour autant, les transformations nécessaires se heurtent encore à de nombreux obstacles sur le continent africain, notamment en termes de coopération régionale et internationale et de sensibilisation des décideurs nationaux ainsi que d’une partie de la communauté scientifique. Ce constat a conduit l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) et l’Académie des sciences à organiser un colloque international visant :
à élaborer et mettre en œuvre des politiques et des programmes ; à renforcer et améliorer l’efficacité de la coopération régionale et internationale autour du thème Science, enseignement et technologie pour le développement en Afrique.
FAVORISER LES COLLABORATIONS INTERNATIONALES
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