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UN AN AVEC L’ACADÉMIE DES SCIENCES 2012
En cours et perspectives
Le Comité de prospective en énergie est partie prenante de l’expertise de l’Académie des sciences sur l’exploitation des gaz de schiste, dont les résultats sont attendus à l’automne 2013. Le comité poursuit en parallèle sa réflexion sur les problèmes de réseau électrique et de stockage des énergies intermittentes. En effet, la dynamique et la stabilité du réseau, les concepts de réseaux intelligents et le développement de méthodes de stockage massif sont des sujets clés pour leur intégration. Le comité continue également son analyse des différents scénarios énergétiques envisageables dans le cadre du débat sur la transition énergétique.
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Une contribution fondamentale aux choix énergétiques de demain La recherche scientifique face aux défis de l’énergie est la contribution de l’Académie des sciences au débat national sur la transition énergétique. Le rapport aborde sans tabou les points forts et les points faibles de l’ensemble des sources et vecteurs d’énergie, dans le contexte désormais nécessaire de redéfinition d’un mix énergétique pour l’avenir. Le rapport rappelle en effet que les besoins en énergie ne pourront être assurés que par une diversification des ressources : la réduction des énergies fossiles, notamment du pétrole et du gaz importés, ne pourra être compensée par la seule croissance des énergies renouvelables et des économies d’énergie. Une plus grande insertion des énergies renouvelables dans le mix fera apparaître des difficultés considérables pour assurer l’équilibre entre la demande et la production. Cette transition ne pourra se faire sans tenir compte des objectifs économiques fondamentaux et sans résoudre des problèmes scientifiques et techniques majeurs. Afin que la France réussisse une transition énergétique respectueuse de ses objectifs économiques, de son indépendance énergétique et de la préservation de ses engagements environnementaux, le rapport de l’Académie recommande notamment de :
régler les problèmes de stockage massif de l’électricité et d’intégration, dans les réseaux électriques, de l’électricité intermittente produite par les énergies renouvelables (éolienne et solaire) ; conserver au nucléaire une place essentielle, en raison de ses atouts (production massive et continue d’électricité, outil industriel complet du cycle du combustible et compétences assurant sa sûreté en France), tout en maintenant un effort de recherche sur la gestion des déchets radioactifs actuels et futurs ; réexaminer les conditions d’utilisation des gaz de schiste, à partir d’études préliminaires destinées à évaluer les réserves nationales et les techniques permettant de minimiser l’impact environnemental d’une éventuelle extraction ; mettre au point de nouveaux biocarburants, à partir de la biomasse lignocellulosique (2e génération) ou d’organismes photosynthétiques (3e génération) ; poursuivre les études sur la séquestration du CO2 tout en étudiant, en parallèle, les procédés susceptibles de valoriser ce gaz comme source de carbone pour la synthèse de carburants et de molécules organiques pour la chimie ; renforcer l’efficacité énergétique dans tous les domaines, afin de faire des économies d’énergie.
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