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L’Académie des sciences poursuit par ailleurs son partenariat avec Le Figaro, mis en place à l’automne 2011, pour la publication d’une page mensuelle Les membres de l’Académie des sciences répondent aux grandes questions de l’actualité scientifique. Les questions abordées en 2012 portaient sur les besoins de l’humanité en eau, la chimie et le développement durable, l’informatique et les réseaux numériques, l’immunologie, la biologie de synthèse, le géomagnétisme, l’évolution de l’homme, l’exobiologie et les mathématiques financières.
Les jumelages scientifiques/parlementaires
Aujourd’hui, les grandes problématiques de société impliquent souvent la science, et les recherches des scientifiques se mènent dans de nombreux cas dans un contexte de débats politiques : nucléaire, climat, biodiversité, organismes génétiquement modifiés, cellules souches, nanosciences… les sujets sensibles ne manquent pas. Scientifiques et politiques ne se connaissent pas assez et ont pourtant beaucoup à se dire : susciter des rencontres et favoriser des échanges entre eux représentent donc un enjeu essentiel, dont l’Académie des sciences et l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) se sont saisis. Lancée en 2005 à l’initiative de Dominique Meyer, membre de l’Académie des sciences, l’opération de jumelages repose sur la constitution de trinômes comprenant un parlementaire, député ou sénateur, un académicien et un jeune chercheur de son laboratoire, tous volontaires. L’objectif ? Permettre aux parlementaires non scientifiques de comprendre les complexités du milieu de la recherche, et aux chercheurs de saisir la réalité et la diversité du travail parlementaire, dans les deux Chambres comme dans les circonscriptions électorales. Avec, à la clé, l’instauration d’un dialogue durable et fructueux contribuant à renforcer la relation entre science et société. Les jumelages se déroulent en trois phases : accueil des académiciens et des jeunes chercheurs au Parlement, visite des parlementaires dans les laboratoires et visite des scientifiques dans les circonscriptions électorales. Les sessions annuelles organisées depuis 2005 ont d’ores et déjà rassemblé plus de 200 participants. Le vif intérêt qui a accompagné le déroulement des jumelages, du côté des parlementaires comme des scientifiques, a représenté un très grand encouragement et créé des rapprochements originaux. On peut noter que, à leur demande, trois parlementaires ont été jumelés à trois reprises, et quatre à deux reprises.
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Des retombées concrètes peuvent être portées au crédit de ces jumelages :
resserrement des liens entre l’Opecst et l’Académie des sciences ; consultation d’académiciens pour un rapport ou une proposition de loi parlementaire ; actions communes autour de l’enseignement des sciences : partenariat entre un lycée de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, et deux grandes écoles, l’École centrale de Paris et l’École normale supérieure, afin de sensibiliser les élèves des sections scientifiques aux métiers de chercheur et d’ingénieur ; rapprochements régionaux, notamment entre chercheurs et PME, par l’intermédiaire de parlementaires.
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