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UN AN AVEC L’ACADÉMIE DES SCIENCES 2012
La prise en compte des avis divergents
Les opinions minoritaires sont prises en compte et exprimées à deux niveaux :
le rapport d’expertise proprement dit fait mention des points que l’état des connaissances disponibles ne permet pas de trancher avec une certitude suffisante. Il explicite les controverses, liées ou non aux incertitudes, et mentionne les éventuels avis divergents exprimés au sein du comité des experts. Il rappelle que les points tranchés avec une certitude suffisante le sont en fonction de l’état des connaissances scientifiques du moment ; au vu de ce rapport d’expertise, l’assemblée plénière de l’Académie exprime un avis en tant que panel de scientifiques-citoyens non tous experts de la question posée, mais rompus à la méthode scientifique et garants de la qualité des méthodologies. Cet avis fait l’objet d’un vote à la majorité simple et est adjoint au rapport d’expertise. L’expression des opinions minoritaires est annexée à l’avis.
Le rapport final, composé du rapport d’expertise et de l’avis exprimé par l’ensemble de l’Académie sur ce rapport, est remis aux autorités commanditaires ou, en cas d’auto-saisine, aux autorités compétentes. Sauf cas exceptionnels, les résultats sont rendus publics.
Des rapports et des avis
L’accident majeur de Fukushima
Rendu public en juin 2011 et publié dans sa version finale en mars 2012, ce rapport est issu du groupe de travail Solidarité Japon, mis en place par l’Académie au lendemain de la catastrophe nucléaire et qui avait pour mission d’analyser les événements et de faire le point sur les risques sismiques et nucléaires tels qu’ils se présentent en France. Le groupe de travail comprenait trois sous-groupes réunissant les compétences nécessaires à l’étude des trois composantes - sismique, nucléaire et sanitaire - de ce drame. Pour chacun de ces aspects, l’analyse des événements observés à Fukushima a été complétée par une réflexion sur les forces et faiblesses de la France, de façon à formuler des recommandations et répondre aux questions d’ordre scientifique et sociétal que le public se pose.
Remarques et propositions sur la structure de la recherche publique en France
Ce travail s’inscrit dans la continuité des ouvrages L’évaluation individuelle des chercheurs et enseignants-chercheurs en sciences exactes et expérimentales (2009) et Du bon usage de la bibliométrie pour l’évaluation individuelle des chercheurs (2011). Le groupe de travail a analysé l’excès de bureaucratisation lié à la complexité des structures de gestion qui se sont développées au cours des deux dernières décennies et qui constituent un handicap sérieux pour la recherche française, bridant la créativité et l’innovation, décourageant l’accès à l’emploi pour les scientifiques. Dix points jugés fondamentaux ont été analysés et, pour chacun d’entre eux, des propositions ont été faites. Ce rapport a été transmis au gouvernement avant l’ouverture des Assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui se sont tenues les 26 et 27 novembre 2012.
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12 juillet 2012 : Geneviève Fioraso choisit l’Académie des sciences pour installer le comité de pilotage des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, présidé par Françoise Barré-Sinoussi
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