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UN AN AVEC L’ACADÉMIE DES SCIENCES 2012
L’Académie des sciences et les relais d’opinion
Selon un sondage réalisé en 2011, 84 % des Français font confiance à l’Académie des sciences pour leur expliquer les enjeux de la recherche scientifique et les débats qu’ils peuvent engendrer (sondage Institut Ipsos pour La Recherche-Le Monde, La Recherche, septembre 2011). Pour renforcer encore cette notoriété, l’Académie mène une politique volontaire de communication à l’endroit de la presse et des décideurs.
L’Académie dans les médias
Avec 2 145 retombées en 2012, l’Académie des sciences a vu sa présence médiatique renforcée par rapport à 2011, notamment dans la presse écrite. Celle-ci représente 50 % de la visibilité médiatique totale de l’Académie des sciences, contre 10 % pour l’audiovisuel (radio principalement, France 3 pour la télévision) et 40 % pour le web, en cohérence avec la part croissante de celui-ci dans le paysage médiatique. Cette progression de l’Académie des sciences dans la presse écrite est notable dans quatre catégories : la presse quotidienne nationale (Le Monde, Le Figaro, Les Echos, La Croix, L’Humanité, Le Parisien, etc.), les agences de presse comme l’Agence France-Presse et ses déclinaisons, dont les dépêches alimentent majoritairement la presse régionale, la presse d’information généraliste hebdomadaire (Le Point, Valeurs actuelles, Le nouvel Observateur, L’Express, Le Journal du Dimanche, etc.) et la presse quotidienne régionale. Les temps forts de la vie de l’Académie mesurés à l’aune des retombées presse ont eu lieu en mars-avril, d’une part, et en octobrenovembre, d’autre part. Le premier pic correspond à la publication du rapport sur l’accident majeur de Fukushima, à un point sur la vaccination traité devant la presse avec l’Académie de médecine, à l’élection de Jules Hoffmann (membre de l’Académie des sciences, prix Nobel 2011 de médecine) à l’Académie française et à la publication de la Charte de l’expertise dont l’Académie des sciences s’est dotée. Le second pic répercute la publication du rapport sur les structures de la recherche publique en France, l’attribution du prix Nobel de physique à l’académicien Serge Haroche, l’organisation du premier speed dating scientifique et, à une échelle plus modeste, le jubilé de l’élection de Louis Pasteur à l’Académie des sciences et la remise de la Grande médaille à l’informaticien cryptologue israélien Adi Shamir.
© Gina Sanders - Fotolia
Serge Haroche, un prix Nobel de physique célébré dans les médias Spécialiste de physique atomique et d’optique quantique, Serge Haroche, membre de l’Académie des sciences depuis 1986, a consacré sa carrière à explorer le monde quantique de l’infiniment petit. Toutes ses recherches ont porté sur l’interaction de la lumière, visible ou non, avec la matière, et sur le dualisme ondes-particules. Les méthodes expérimentales qu’il a mises au point permettent aujourd’hui de détecter et de manipuler photons et atomes un par un. Il a éclairé les fondements de la physique quantique et permis une meilleure compréhension des processus de mesure et des aspects mystérieux de la physique quantique, comme la superposition d’états ou l’intrication quantique. Lauréat du prix Nobel de physique en 2012, il rejoint à ce palmarès les académiciens Henri Becquerel et Pierre Curie (1903), Gabriel Lippmann (1908), Jean Perrin (1926), Louis de Broglie (1929), Alfred Kastler (1966), Louis Néel (1970), Pierre-Gilles de Gennes (1991), Georges Charpak (1992), Claude Cohen-Tannoudji (1997) et Albert Fert (2007). Cette récompense de portée internationale a suscité plus de 120 citations en France, tous médias confondus.
© Brigitte Eymann - Académie des sciences
Serge Haroche
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